Nicolas Dieterlé naît le 28 août 1963. Il passe une grande partie de son enfance en Afrique, au Ghana puis au Cameroun dans un hôpital où son père est chirurgien. Il revient en France en 1973, et débute ses études secondaires à Grenoble. En 1981, il entreprend des études à l’Ecole du Louvre en histoire de l’art. Il va finalement y renoncer pour entrer à l’Institut des Sciences politiques de Paris, dont il obtient le diplôme en 1986, avec l’objectif d’être journaliste. Il a aussi l’espoir secret d’éventuellement un jour devenir critique littéraire ou critique d’art. Il débute en 1989 comme journaliste « free-lance », mais cela s’avère matériellement difficile. Il rédige des piges pour des parutions de divers types (économique, environnemental, universitaire…) Parallèlement, de 1989 à 1992, il participe aux Cours du soir de la ville de Paris en peinture et en gravure. En 1991, il expose deux fois certaines de ses œuvres, l’une au Foyer des étudiants de la rue de Vaugirard où il loge, puis en Bretagne avec d’autres jeunes peintres. Ce sont les seules expositions qu’il entreprend lui-même, sans doute à cause de son immense exigence vis-à-vis de ses œuvres qu’il jugeait inabouties. Avant 1995, il en détruit d’ailleurs beaucoup. En 1994 et 1997, il retourne pour de brefs séjours en Afrique : au Bénin, puis au Cameroun, sur les lieux de son enfance. En mars 2000, il s’installe dans le sud-est de la France. Il commence à préparer une biographie de Novalis pour le bicentenaire de la mort de celui-ci (2001). Le synopsis en est entièrement rédigé. Nicolas Dieterlé s’est donné la mort le 25 septembre 2000 à la suite d’une maladie dépressive : il souffrait depuis plusieurs mois de crises d’angoisse dont il ne s’expliquait pas l’origine. Il laisse des Journaux et Carnets (1994-2000), qui présentent des notes au jour le jour, des textes sur l’écriture et la poésie et de nombreux textes témoignant de sa recherche spirituelle, d’une grande valeur littéraire. Il laisse aussi de nombreux autres textes majoritairement écrits en prose poétique, ainsi que plus de huit cents œuvres picturales.