Ayako Miyawaki est une artiste Japonaise. Mariée et mère de trois enfants, elle vivait à Nagoya. Son mari, Haru Miyawaki, très inspiré par les portraitistes occidentaux, était peintre.
C’est en 1945, peu après la Seconde Guerre mondiale, qu’elle commence ses activités de création. Une fois libérée de la guerre dont elle avait dû protéger ses enfants, une envie de créer « quelque chose » s’éveille en elle. Elle se tourne alors vers l’appliqué, un processus créatif impliquant le placement de différentes pièces de matériaux sur une surface plus large pour créer un nouveau motif. Ainsi, elle collectionne et reçoit de nombreux dons de tissus, qu’elle teint et utilise pour la création de ses appliqués. Le choix des étoffes est primordial. Tel un peintre à la recherche de la couleur idoine, elle scrute avec attention chacun de ses pans. Les motifs qu’elle élabore s’inspirent des objets de la vie quotidienne : légumes, fruits, poissons, plantes ou fleurs de son jardin. Sans patronage, c’est avec sa sensibilité et son intuition seules qu’elle découpe le tissu, et fait apparaître les motifs.
Les appliqués, certes populaires au Japon à cette époque, s’attachent toutefois à l’imitation de motifs préexistants. Les modèles composés par Ayako, pour sa part, sont observés dans la nature, en utilisant des matériaux de tous les jours. Elle met toute son énergie, porte toute son attention, à la recherche d’une expression artistique pleine d’humour et de simplicité. Son esthétique, inhérente à la culture japonaise, réside dans l’appréciation de la beauté du quotidien. Tous ses tableaux sont signés par un A japonais, cousu « あ », représentant la première lettre de son prénom. C’est aussi l’évocation de l’interjection « Ah ! », qui marque le bonheur de créer ce qu’elle appelait elle-même un art de « l’émerveillement ».
En 1950, une première exposition ouvre dans un magasin à Nagoya pour présenter ses pièces. Dès lors, le public, amateur ou collectionneur, s’intéresse fidèlement à son travail. En 1988, The Asahi Shimbun, grand quotidien japonais, l’aide à organiser des expositions à travers le Japon. Ayako Miyawaki gagne une reconnaissance qui s’étend peu à peu hors des frontières du Japon. Son œuvre s’exporte ainsi jusqu’aux Etats-Unis, quand elle s’expose au Musée des Artistes femmes de Washington en 1991, à la fin de sa vie. Elle meurt en 1995. Sa notoriété et l’intérêt porté à ses œuvres par le public ne décroît pourtant pas. Actuellement, la majeure partie de son travail appartient au musée de la ville de Toyota, qui lui a dédié une salle commémorative.
œuvres d'art
oeuvre sur tissu
Brocolis, 1989
oeuvre sur tissu
Poissons et fleurs, 1988
oeuvre sur tissu
Gourde, 1986
oeuvre sur tissu
rouget, 1981
oeuvre sur tissu
Tensus et souvenirs, 1975
oeuvre sur tissu
Ananas, 1975
oeuvre sur tissu
Courge, 1973
oeuvre sur tissu
Coupe transversale de courge, 1973
oeuvre sur tissu
La lune à Kisoji, 1969
oeuvre sur tissu
Aubergines, 1966
oeuvre sur tissu
Grappe d'amaryllis, 1965
oeuvre sur tissu
Un crabe avec des pattes manquantes, 1963
oeuvre sur tissu
Coquelicot, 1959
oeuvre sur tissu
Coquelicot dans une bouteille de Saké ancienne, 1955